Une séance de bibliothérapie pour s’apaiser et relancer sa créativité…
Pour qui ?
Vous passez un cap de votre existence… et cherchez un nouvel élan…
Vous avez besoin de vous rassembler… en entamant votre récit de vie…
Vous souhaitez retrouver votre créativité… car vous n’osez pas (ou plus) écrire, dessiner, chanter…
Vous êtes sensible à la voix, aux poèmes, aux fictions…
Vous ressentez le besoin d’une expression de soi…
Vous souhaitez remettre de l’enthousiasme dans votre vie, pour renaître et vous découvrir…
Inscrivez-vous à un atelier individuel de biblio-créativité (de 1 à 5 séances), en présence (à Montpellier-Juvignac) ou à distance !
Informations et inscription
Pour recevoir les informations pratiques concernant la séance : regine.detambel@orange.fr
LA BIBLIOTHERAPEUTE
Régine Detambel est écrivaine (Actes Sud, Gallimard…), masseur-kinésithérapeute D.E., titulaire du master 2 de Lettres Modernes, chargée de cours dans le cadre du DU Ethique et maladie d’Alzheimer à la Faculté de médecine de Montpellier, Chevalier des Arts et Lettres. Elle a présenté sa méthode de biblio-créativité, à Florence, en 2017, lors du XVIII Congrès Mondial de Psychiatrie Dynamique, Creative Process in Psychotherapy and Psychiatry, ainsi qu’au Colloque de Médecine Narrative organisé par la Faculté de Médecine de Paris-Créteil (octobre 2017). Elle est intervenue à l’INECAT, école d’art-thérapie…
LA PRESSE
Plus d’information dans le HuffPost (ITW de Marine Le Breton, août 2020) : cliquez ici
Voir une conférence de Régine Detambel sur la bibliothérapie : cliquez ici
Découvrir l’entretien avec Armelle Gamelin pour NEON : cliquez ici.
Découvrir l’entretien avec Michel Cymes/Cécile Coumau pour Dr Good : cliquez ici
Magazine Sciences Humaines, Numéro spécial « Le pouvoir de la littérature », janvier 2020, voir l’article de Régine Detambel, « Littérature, remède à nos douleurs ».
Canal+, Le Grand Journal, visionner la présentation d’Augustin Trapenard ici
TF1 (5 avril 2015), visionner le reportage ici
La Grande Librairie, France 5, 16 avril 2015, visionner ici
L’Express, 29 avril 2015.
Le Monde, le feuilleton d’Eric Chevillard, avril 2015
La Bibliothèque Médicis, LCP, 3 juillet 2015.
La Grande Librairie, France 5, 28 mai 2015, visionner ici.
Sciences Humaines, n° 273, juillet-août 2016, Les pouvoirs de l’imaginaire. La littérature aide-t-elle à vivre ? par Héloïse Lhérété.
LES ENTRETIENS
Entretien avec Armelle Camelin pour NEON, août 2019
A découvrir ici.
Comment se soigner grâce aux livres ?
par Armelle Camelin, 21 août 2019
Régine Detambel est écrivain et formatrice en bibliothérapie. Alors que nous consacrons 6 pages dans le dernier numéro de NEON au fait de (ré)apprendre à aimer lire, nous lui avons demandé de nous initier à cette pratique et de nous expliquer si les livres soignent.
NEON, magazine littéraire (lol) : Qu’est-ce que la bibliothérapie ?
Régine Detambel, bibliothérapeute : La bibliothérapie la plus célèbre, c’est celle qui a déferlé sur la France il y a quelques années. Il s’agit de prescription de livres : on va vous dire de lire tel ou tel livre en fonction de vos “symptômes”. Moi, ce que je propose, c’est de la bibliothérapie créative, de la bibliocréativité.
A l’aide de livres, de textes, de passages, je stimule la créativité de toutes sortes de personnes, et en particulier ceux qui ne lisent pas ou pour qui lire veut dire torture.
C’est exagéré alors de dire qu’on peut guérir avec un livre ?
Tout dépend de ce que vous en faites et comment vous le recevez. On peut aussi se faire beaucoup de mal avec un bouquin ! Surtout quand il est bourré de stéréotypes, jeunistes ou sexistes. Quand on lit un livre, il faut bien le choisir, pour ne pas étouffer dans le cadre.
C’est impossible de dire “tel livre est bon et fait du bien”. Je dirais plutôt qu’un passage ou qu’une métaphore est bonne. Mais quoi qu’il arrive, ça peut l’être pour vous, mais pas pour mon voisin.
A qui s’adresse cette forme de bibliothérapie ?
LES LIVRES SONT UN MOYEN D’EXPLIQUER AUX PERSONNES QU’ELLES SONT LES ARTISTES DE LEUR VIE. Tout le monde peut en profiter. Tous ceux qui ont besoin de redevenir créatif. Ça peut être quand on vit en maison de retraite, quand on vit un chagrin d’amour, un licenciement. Ce n’est pas dans la culture française d’être créatif. Il y a des pays dans lesquels tout le monde joue d’un instrument de musique. En France, on peut traverser sa vie sans en toucher un. Les livres sont un moyen d’expliquer aux personnes qu’elles sont les artistes de leur vie. Leur oeuvre, c’est elles-mêmes, et le récit qu’elles en font. J’essaie de faire en sorte que ces personnes renouvellent leur appétit de vivre au contact du texte, au contact de son rythme, de son énergie.
Avez-vous un exercice de bibliothérapie à me donner ?
Lisez, mais lisez à voix haute parce que ça permet la pleine conscience. Si vous lisez dans votre tête, vos idées tristounes vont vous rattraper. Alors qu’à voix haute, il faudra penser à votre respiration. C’est de l’ordre de la méditation. Parfois, c’est difficile de sortir de soi. Quand on est dans le silence, on repart dans ses idées noires. En lisant tout haut, vous n’ingurgiterez pas le livre, vous le savourerez !
Si vous deviez quand même me “prescrire” qu’un livre, ce serait lequel ?
La vie voyage, d’Andrée Chedid. C’est une poésie. Personne ne pourra vous dire ce qu’il y a dedans parce que personne n’en sait rien : tout le monde interprète différemment. La poésie est l’un des derniers lieux de liberté existant. J’ai remarqué, tout au long de ma carrière, que la poésie contemporaine est très efficace sur le psychisme humain, presque sans qu’on s’en rende compte. C’est grâce aux images que chacun comprend comme il le veut. Le mécanisme de l’interprétation nous redynamise et nous permet de nous réinventer.
Et aussi…
Entretien pour MicMag.net, « Nous avons besoin du récit pour vivre ! », juin 2014
A découvrir ici
Entretien pour ActuaLitté, « La lecture, dernier lieu de liberté », août 2014
A découvrir ici
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Questions posées par Carole Mock (Action psychiatrique, Lausanne)
L’Echo – N° 40 / Avril – Mai 2016
Q. Les personnes dépressives ou/et qui prennent des médicaments ont souvent de la peine à se concentrer, d’où une difficulté à lire. Que leur conseillez-vous de faire, existe-t-il des ouvrages adaptés à leur situation ?
R.D. C’est dans cas précisément que la bibliocréativité à laquelle je forme des stagiaires, qu’ils soient soignants ou littéraires, peut aider remarquablement. En effet mon principe n’est pas de prescrire à un livre à une personne qui ira, dans la solitude et le silence, le parcourir avec les yeux. Ce qui m’intéresse est au contraire que, dans le groupe de bibliocréativité, en présence du bibliothérapeute, la lecture, le texte se jouent au travers du corps, du souffle, des bouches et des ventres. On lit à haute voix, sur place, avec les autres, on existe enfin physiquement au travers d’un texte, et cela, le déprimé peut le vivre avec beaucoup de bénéfice.
Q. Que peut-on lire avec des personnes très âgées ? Des livres pour enfants peuvent-ils convenir ?
R.D. On peut tout lire avec des personnes âgées. Je rappelle que mon principe consiste à accompagner l’autre dans la lecture à haute voix, à l’aider à s’entendre de nouveau vibrer de l’intérieur, à s’entendre prononcer des mots, des phrases qu’il ne s’est pas entendu dire depuis des années ! Les personnes âgées ne sont pas des enfants. Elles ont tout à fait la possibilité de résoudre, quel que soit leur âge, des problèmes existentiels. Reste à savoir choisir les extraits à leur proposer, et c’est bien ce à quoi je forme mes stagiaires, notamment à connaître les paramètres de sélection qui les aideront à donner du sens et de la créativité à la vie de ces personnes abandonnées par la langue, abandonnées par le récit.
Q. Quels sont les bienfaits de la lecture pour les patients psychiques en particulier ?
R.D. Pour tous, bien-portants ou patients, la littérature transmise par le bibliothérapeute représente une fête, c’est-à-dire un moment où, au sein d’un groupe ou en individuel, on va se mettre à s’enrichir, se nourrir d’images, de figures de style, de métaphores, qui vont nous permettre, généralement inconsciemment, de reconstruire notre vie, de recoudre notre « moi-peau », si abîmé par chaque journée. La bibliothérapie créative apporte au patient à la fois le contenant et le sens, c’est-à-dire la parole enveloppante et berçante qui apaise, ainsi que l’ordre du récit qui vient remettre un peu d’ordre dans le chaos de la vie.
Questions posées par Carole Mock, Atelier Communication du graap | fondation groupe d’accueil et d’action psychiatrique à Lausanne